J14 – Jeudi 26 juillet 2012 – Swakopmund

Etrangeté ce matin dans notre tente sur le toit. Il pleut à l’intérieur. Après enquête, à 6 heures du mat (!!!), il s’agit de condensation sur la toile. Pourtant, l’entrée de la tente est restée ouverte, comme toutes les nuits, et nous ne nous sommes livrés à aucune activité nocturne susceptible de dégager autant d’humidité… Un mystère, donc.

Au passage, un petit couplet sur le temps. Le jour, la température peut dépasser les 30°C, la nuit elle ne descend plus en dessous de 9°C, ce qui reste très confortable avec notre équipement.

Superbe matinée à Walvis Bay. Nous avons réservé un tour de la baie en bateau avec un tour opérator local (Levo Tour). Tour très réussi avec un petit (grand ?) coté "cirque Médrano" parfois cocasse.

On t'embarque pour un petit en 10 spots !

Premier spot ; les pélicans. Ce sont des figurants, mais des figurants très sérieux. Les premiers sont là avant nous et meublent en attendant le début du show. Puis les retardataires arrivent et le show peut commencer. Accompagnement du bateau, accostage en plein vol. Comme il y a 3 bateaux comme le nôtre, nos figurants au bout d’un certain temps changent de bateau. Mais notre guide n’a pas fini ses explications. Il les rappelle d’un coup de sifflet !!! Ceci étant, ce sont des oiseaux magnifiques et les voir voler en patrouille autour de nous est un beau moment…

Deuxième spot : l’otarie. Elle arrive sans (nous) prévenir et se hisse sur le bateau par l’arrière. Surprise … Le groupe lui fait de la place. Elle se pavane, se laisse admirer, grattouiller, s’allonge pour occuper toute la place centrale. Ses explications terminées, le guide, grâce à un jet de poisson bien ajusté, la transmet au bateau suivant.  Mais un peu plus tard, alors que nous sommes dans un autre endroit de la baie, voilà-t-y pas que notre otarie rapplique, et se revautre au milieu du bateau. L’objectif pour le guide est maintenant de la semer définitivement. Un poisson et un long coup d’accélérateur et le problème est, momentanément, réglé.

Troisième spot : Un petit coup de gnole locale, et même deux pour « rester sur ses deux jambes », dixit le guide. Le brandy n’est pas mauvais, mais nous ne voyons pas l’intérêt de ce double cul-sec à 9 heures du mat. Bah, ça fait partie du truc.

Quatrième spot, les flamands. Correction, ils ne sont pas roses, mais blancs ! Les flamants sont roses lorsqu’ils se nourrissent de crevettes. Or il n’y a pas de crevette sur la cote namibienne.

C’est toujours un plaisir de les voir se pavaner. On croirait voir une centaine de Jacques Brel dans « l’Aventure, c’est l’aventure » !

Cinquième spot : une méduse. Une des nombreuses méduses rouges qui peuplent la baie. Le guide l’attrape et commente. 90 % d’eau, pas de cerveau, pas de système nerveux, etc.

Sixième spot : le phare. Il est désormais à 2,5 km du cap qui avance à raison de 18 mètres par an, du fait des courants côtiers.

Septième spot : une colonie d’otaries. Là, elles sont des milliers. Les jeunes se chamaillent dans l’eau, les vieilles se chamaillent sur terre.

Huitième spot : les rois de la baie, les dauphins ! Le bateau tourne un moment à l’extérieur de la baie, comme 5 à 6 autres sister-ships, reliés par radio. Enfin, ils sont repérés. Ils font partie de l’espèce des petits dauphins, mais atteignent tout de même près de 2 mètres de long. Leur plaisir est de nager devant l’étrave du bateau, à le toucher. Difficile de les voir, sauf si deux bateaux naviguent de concert. Leurs sorties de l’eau ne sont pas très spectaculaires. Nous les guettons, APN en mains, appuyant régulièrement à contretemps. Pas très convainquant. Peut-être qu’en vidéo ?

Neuvième spot : Huîtres-Champagne ! Le bateau fait relâche au milieu de la baie et notre guide sort effectivement les huîtres et le champagne. Les deux sont du coin… Les huîtres notamment arrivent à maturité en 9 mois au lieu de deux ans, parait-il, chez nous. Elles sont très grasses, un peu laiteuses, délicieuses pour un profane. La spécialiste les trouvera banales, « des huîtres de Méditerranée »…

Dixième spot : Surprise ! Qui arrive de l’arrière du bateau et se vautre au milieu de nous ? Et bien non, ce n’est pas notre otarie de ce matin, mais l’un de ses cousins. Même plaisir à se laisser admirer et papouiller, même difficulté à s’en débarrasser !

Du coup, les plaisirs marins apparaissent plus complexes. Tu imagines : Tu fais de la planche à voile, tu tombes à l’eau et hop, qui prend ta place sur la planche ? Bon, avec une eau à 14°C au meilleur de l’année, il n’y a pas beaucoup d’amateurs de planche à voile. Ce qui d’ailleurs peut expliquer le comportement un peu lourd de certaines otaries en mal d’affection.

Déjeuner au « Lyon (sic) des sables », dans la petite partie réservée à la plaisance, sur les recommandations de 4 jeunes parisiens en mission humanitaire à Windhoek. Le jeune serveur détonne en jean troué et sweat-shirt à rayures, alors que les cuisiniers arborent l’élégante tenue de la maison. Surprise, c’est lui le patron et … il est français, et visiblement en quête d’échanges dans sa langue natale. Le kingklip, poisson local, la pêche locale, la vie locale … « Quand on s’ennuie ici, on va à Cape Town ou Jo’Bourg ».

30 km de voiture pour rejoindre Swakopmund, une étonnante petite ville de villégiature, qui a conservé son caractère germanique. Les rues sont larges et propres, les maisons pimpantes en tous cas au centre ville.

Le camping est également à l’heure germanique. Chaque parcelle à ses toilettes privatives !