J2 - Vendredi 20 décembre 2020 - Bogota

Bogota : Une mégapole de 8 millions d'habitants située sur un plateau à 2640 mètres d'altitude au pied de la Cordillère des Andes. Capitale du pays premier producteur de cocaïne au monde, terrain de jeu de Pablo Escobar et des FARC. Nous sommes curieux de voir comment s'organise la vie aujourd'hui...

La mise dans l'ambiance est rapide. A 7h00, je vais chercher des croissants. Petite rue pavée superbe avec des maisons colorées d'un étage. Je me repère et me dirige vers le haut de la Calle 9 où doit se trouver une pâtisserie-boulangerie française (qui sera fermée, je clos tout de suite ce sujet !). Je croise quelques rares personnes qui descendent vers le centre ville pour aller au boulot. Une jeune femme m'arrête "You speak english ? Be careful, there are robbers here". (Traduction pour Raymonde : Vous parlez anglais ? Soyez prudent, il y a des voleurs par ici).

2 hypothèses : Soit le quartier est effectivement dangereux et les honnêtes gens se font un devoir de prévenir les touristes ; soit c'est mon look qui l'a amené à penser "celui-là, il a une tête de pigeon".

Un peu plus haut, je découvre 4 militaires chargés de la surveillance de la rue... C'est donc la première hypothèse qui est la bonne...

Dommage ! Le quartier avait l'air vraiment sympa.

Nous nous équipons donc en conséquence : pas de sacs, tout dans les poches, bien fermées. Notre hôtel se situe dans le quartier de la Candelaria, le quartier historique de Bogota. Nous partons pour un street-trekk. Il fait plutôt frisquet et nous passerons la journée à mettre et enlever nos parkas en fonction de l'apparition du soleil.

Ici, c'est la "Plaza de Bolivar", qui remplace la traditionnelle "Plaza de Armas" ou "Plaza Majore" sud-américaine. C'est le cœur de Bogota ; le lieu de toutes les manifestations citoyennes et des concerts en plein air. Elle est entourée d'édifices historiques administratifs. 

Nous traversons le centre ville commercial qui jouxte le quartier historique pour ... rechercher un coiffeur local, une tradition qui s'est peu à peu instituée dans notre tourdumondeparpetitsbouts.

Sympas, ces graffitis qui ornent tous les murs du quartier, créés par des artistes locaux et encouragés par la Municipalité. 

Nous prenons le téléphérique qui monte au sommet du Cerro de Monserrate, la petite montagne qui domine la ville à 3152 mètres d'altitude où trône la basilique de Monserrate. Une façon de s'acclimater à l'altitude avant d'aller en Equateur. La ville s'étale sur toute la vallée.

Retour par de petites rues de la Candelaria. Déjeuner quelconque ; les spécialités colombiennes ne sautent pas aux yeux. Mais le personnel est attentionné. Petite sieste pour essayer d'amortir le décalage horaire.

Le temps fort de l'après-midi sera la visite du musée Botéro. On l'avait découvert à Paris en 1992 lorsqu'il avait exposé ses sculptures aux formes généreuses sur les Champs Elysées.

Nous retrouvons ici ses personnages rondouillards, vrais personnages de BD, sous forme de dessins et de peintures. Mais les plus belles oeuvres sont néanmoins ses sculptures en bronze.

Généreux artiste colombien, Botéro, qui a aujourd'hui 87 ans et qui partage sa vie entre Paris et New-York, a fait don à la Colombie, en l'an 2000, de 113 de ses œuvres et de 87 œuvres d'autres artistes (Chagall, Dalí, Miró, Picasso, Renoir, Sisley, excusez du peu ...) issues de sa collection personnelle. Accessoirement, l'accès au musée est gratuit et ... on peut photographier les œuvres ! Merci Monsieur Botéro !

Suivant les recommandations du Routard, nous rentrons à l'hôtel avant que la nuit ne règne sur notre quartier...