Samedi 22 décembre 2018 - J5 - Journée de veille cyclonique à Blue Bay

Des nouvelles de Cilida ! Nous suivons désormais en temps réel sa progression ! Il se situe désormais à moins de 300 kms de Maurice et progresse à une vitesse de 15 km/h. Il a effectivement changé de direction (bravo les prévisionnistes) et devrait passer entre Maurice et Rodrigues demain matin, dimanche.

Air Mauritius (la compagnie au "paille-en-queue" !!!) modifie tous ses vols. Mais, tôt ou tard, ils finissent par passer au-dessus de nos têtes... On ne s'y fait toujours pas ...

Pour info, le "paille-en-queue", bel oiseau blanc avec deux fines plumes à l'arrière, est l'emblème de ... La Réunion ! Comment a-t-il été préempté par la compagnie aérienne Mauricienne ?

Le musée est situé dans une belle demeure coloniale. Il présente l'histoire de l’île. Photos interdites. Alors, pour compenser, une petite page culturelle ...

Pendant des siècles, cette île n'intéresse personne ! Les Arabes, les Portugais l'utilisent comme une étape sur la route des Indes, de la Chine ou du Japon, destinations bien plus attractives.

En 1598, ce sont les Hollandais qui s'y intéressent les premiers, installant des colons, forçats évadés de Java ou Sumatra (!!!), et des esclaves, capturés en Afrique ou à Madagascar.

Les Hollandais repartent en 1710. Les Français pointent le bout de leur nez en 1721 via la Compagnie des Indes qui établit un comptoir. En 1789, pour une population totale de 46.000 âmes, on dénombre 8.000 blancs, 1.000 noirs "libres" et ... 37.000 esclaves !

Les Anglais prennent le relais en 1810. En 1835, appliquant la loi sur l'abolition de l'esclavage, ils recrutent des dizaines de milliers d'ouvriers tamouls (eux-mêmes anciens esclaves) en provenance d'Inde du Sud, dans le cadre de contrats d'engagement de 1 à 5 ans. Les descendants de ces tamouls constituent aujourd'hui les deux-tiers de la population mauricienne (1,2 millions d'habitants).

Maurice accédera à l'Indépendance en 1992.

Fin de la page culturelle !

Pour nous, balade prudente sur le "Waterfront", le front de mer, dans la grisaille.

Puis visite de cette belle salle de spectacle, couverte et quasiment en plein air, au point que le responsable d'entretien doit recouvrir les sièges de sacs plastiques.

Dans l'après-midi, balade en bord de mer, sous un ciel pré-cyclonique maussade. Particularité locale : le bord de mer est public, mais les terrains qui permettent d'y accéder sont occupés en continu par des villas. Tous les 2 kms environ, un étroit passage permet de rejoindre la plage à partir de la route. Ceci dit, pas de possibilité de se garer sur la dite route ... Bref, en synthèse, personne sur les plages ...

Un dernier petit couplet culturel sur les langues locales. La langue officielle, c'est l'anglais ! Mais tout le monde parle français !! Le journal, la signalétique locale, c'est 80% français, 20% anglais, parfois mélangés. Et en prime, il y a le "Kozé Kréol".

Premières illustrations :