J84 – Lundi 22 décembre 2014 – Visite de Fakarava
Je t'explique, tu vas comprendre... Il est formellement interdit de prendre l'avion dans les 24 heures suivant une plongée, car le surplus d'azote contenu dans le sang n'a pas le temps de se résorber. Donc, après chaque séance de plongée, nous devons respecter une journée de repos sur place.
Re donc, c'est l'occasion de te faire découvrir un peu mieux les autres curiosités de Rotoava, le village de l'atoll de Fakarava où nous nous trouvons. Il existe un deuxième village, plus au sud, plus petit, Tetamanu…
Rotoava doit compter moins de 600 habitants permanents, soit un peu moins que Villard sur Doron. Les gens vivent du tourisme, de la culture de la perle et de la récolte du coprah.
Le coprah, c'est la pulpe de la noix de coco. En Polynésie, celui qui a besoin de quelques sous, au lieu d'aller au DAB, va dans une cocoteraie, récolte les noix et en extrait la pulpe. Elle sera vendue à prix fixe au bateau.
Voici donc les photos des principaux équipements de Rotoava. La poste, les deux boutiques,l'église, le club de plongée, etc. Flute, j'ai zappé la mairie ! Nous sommes lundi. Tu cherches vainement quelqu'un sur les photos ...
Mais ce qui fait la célébrité de Fakarava, outre ses deux passes, c'est ce ruban de goudron de 15 kms. On l'appelle « la route Chirac ». Elle a été réalisée en 2003 (soit disant) en prévision de la visite de Jacques Chirac, Président de la République, à l'époque. Elle permet de relier l'aéroport à … la résidence de Gaston Flosse.
Jacques Chirac n'a jamais mis les pieds à Fakarava et cela n'a sans doute jamais été envisagé car à l'époque Gaston Flosse avait déjà acquis (comprendre faire acquérir par le Gouvernement Polynésien) un petit atoll près de Bora Bora où il organisait ses propres fêtes berlusconiennes.
Rusé, le Gaston : lorsqu'un homme politique français venait à Tahiti, quelle que soit sa tendance, Gaston Flosse l'invitait sur son atoll … et le rendait ainsi complice de ses frasques et surtout de ses détournements !!!
Cath repartie patcher, je me laisse pousser par le vent sur les 15 kms pour admirer la résidence du « Vice-roi ».
Je suis presque déçu. Quelques cases sur pilotis (les seules à Fakarava puisque cela est interdit …) et c'est à peu près tout. Bon, il faut l'imaginer la nuit avec éclairage, musique et danse...
Retour face au vent avec un arrêt pour laisser passer un grain.
Midi : Les deux restos sont fermés. Nous terminons le poulet d'hier. Nous consacrons une bonne partie de l'après-midi à … regarder tomber la pluie, un passe-temps universel. Avec deux incursions dans le village désert pour nous ravitailler en boissons et en anti-moustiques.
Pour la boisson, Cath découvre dans les jus de fruits le « Tahiti drink », l'équivalent du Planteur antillais. Très bon, mais il ne précise pas le type d'alcool utilisé.
Le prix du spray anti-moustiques a baissé ; il est classé désormais « produit de grande nécessité ». Nous l'utilisons abondamment avec le sentiment néanmoins que « la question n'est pas de savoir si on va attraper le Chik mais quand ... » Nous ne sommes pas trop sereins …