J6 – Mercredi 20 juillet – Udaipur via Chittor, chez les Rajputs
Chittor, l’ancienne capitale des Rajput, peuple fier et ombrageux.
Ici on pratique (on pratiquait…) le jauhar. Lorsque la défaite devient certaine, les soldats, vêtus de tenues orange, s’élancent vers la mort pendant que les femmes se jettent dans un brasier avec les enfants.
Premier jauhar en 1303 lorsque le roi de Delhi voulut s’emparer de la princesse Padmini. Deuxième jauhar en 1535 : 32.000 hommes morts au combat et 13.000 femmes immolées par le feu. Troisième jauhar en 1568. (Pas de stat pour le 1er et 3ème jauhar)
Un must dans la citadelle : se faire prendre en photo avec des touristes européens. Bah, on leur doit bien cela.
Ce matin, deux heures paisibles à travers la campagne avant de rejoindre l’autoroute. Nous découvrons les collecteurs de lait, dont les vélos ou motos sont équipés de grandes jarres en étain.
Arrêt déjeuner au bord de la route. Très bon, mais on ne sait toujours pas ce que l’on a mangé. C’est le défaut de la méthode « tu fermes les yeux et tu pointes ton doigt sur le menu » …
La vie à bord s’organise de façon agréable : découverte du paysage, lecture du Routard, échanges avec Alam, esquisse d’article pour le blog …
Avons sympathisé sur la route avec toute une famille rajahnie, installée à l’arrière d’un pick-up. Echanges de grands saluts. Pas besoin de parler la langue pour se comprendre…
Arrivée à Udaipur à 16h00. On fait d’abord dans l’utilitaire : laundary, pharmacie pour soigner la crève naissante de Cath (Un clin d’œil pour Alain – Ici, le pharmacien fait tout lui-même : diagnostic, ordonnance et délivrance des médicaments, y compris strepsils au gimgembre, prix total 145 roupies, soit 2,5 € …), coiffeur (!!!), achat d’une chemise pour demain, achat d’une fiole de whisky indien, dont Alam nous a dit le plus grand bien !!!
Découverte d’Udaipur (ou plutôt de la vieille ville). Sympathique, comme le sont les habitants dont beaucoup ont des notions de français. « Je pars dans 3 jours à Toulouse présenter le travail de ma grand-mère, brodeuse au fil d’or ». Arnaque ? Arnaque ! On a du mal à accéder au bord du lac. Pas de loi littoral ici, les demeures des nantis descendent jusqu’à la cote. On finit par y arriver. Passages de centaines de chauve-souris à la taille impressionnante.