J40 – Lundi 24 août 2009 – A la frontière thaï

15h20. Nous sommes assis sous un auvent dans un bistrot au bord de la route, quelques kilomètres après la frontière. Normalement, à cette heure-ci, nous devrions découvrir les faubourgs de Bangkok … Or il reste près de 300 kilomètres. Et on n’a plus ni bus ni accompagnateur … Nous sommes bien partis pour arriver au plus mauvais moment de la journée, en contradiction avec le principe n°1 du routard, déjà énoncé dans ces pages.

Bon, le temps de sortir le PC et voici notre bus qui arrive. J’aurai dû le sortir plus tôt...

Dans le bus, donc … Visiblement nous avons du mal avec le franchissement des frontières terrestres. Peut-être que la solution est de faire confiance à la compagnie tout en prévoyant une durée de trajet largement supérieure à la durée annoncée ?

Quelque chose nous intrigue tout de même. Où est passé le couple de jeunes parisiens avec qui nous avions sympathisé ? Nous les avons perdu de vue à la frontière. C’est d’autant plus bête qu’ils connaissaient Bangkok et devaient nous piloter pour trouver un hôtel.

Bon, on s’arrête pour faire le plein ! On n’est pas arrivé …

Autre élément notable de la journée. Nous avons pris un déluge monumental sur la figure juste au moment de passer la frontière. Très précisément, au moment où l’on a dû décharger les sacs du premier car. Cath a même sorti sa cape de pluie.

Ce transfert en bus est l’occasion de poursuivre notre connaissance du génocide khmer. « Le Portail » de François Bizot pour moi et « Cambodge Année zéro » de François Ponchaud pour Cath.

La Thaïlande nous fait une première très bonne impression. La route est très belle, rectiligne et devient autoroute à 100 kms de Bangkok.

Nous arrivons à Bangkok la nuit tombée. On aperçoit de loin les bâtiments modernes. L’ensemble nous fait toujours une bonne impression. Le bus s’arrête n’importe où. Nous sommes assaillis par les chauffeurs de taxi. Nous n’avons pas de carte de la ville. Nous avons vaguement repéré un hôtel sur la photocopie du Lonely.

Finalement, on se lance et les choses s’enchaînent plutôt bien. Le chauffeur de taxi nous conseille de nous arrêter à un Information Center. La jeune femme à l’accueil nous conseille un hôtel très bien, pas loin et dans notre budget. 20 minutes après, nous emménageons dans un hôtel hyper moderne, bien caché derrière une façade lépreuse.

Dîner « sur le trottoir ». Faut que l’on pense à tirer des baths. On n’est plus au Cambodge et les dollars ne les font pas sauter de joie …