J33 – Lundi 17 août 2009 – Dan Det
Et voici mon dernier bureau … à deux mètres du Mekong.
Et pendant que j’y suis, voici notre dernier home. On en rêvait ; une véritable maison de pêcheur, sur pilotis, avec les murs en bambous tressés et le toit en tôle ondulée. A 5 mètres du Mekong … Et voici le hamac de Cath …
Bon je sens une curiosité pour découvrir l’intérieur. Entrons …
Tout parait très bien. La salle de bains ? A l’ancienne, comme dans les maisons de pêcheurs …
Bon, pour tout savoir sur les commodités, l’eau vient du Mekong, via un petit réservoir d’eau situé au dessus de la maison. Il y a l’électricité ; enfin, une ampoule électrique à l’entrée et une dans la salle de bains, toutes deux alimentées par le groupe électrogène du guesthouse à partir de la tombée de la nuit et commandées de manière centrale. Mais on peut les éteindre de manière autonome nous explique notre hôte, Mister Boun ; il suffit de prendre un linge et de dévisser l’ampoule... Oh yes, very good, thank you.
Le coût de notre coup de cœur : 30.000 kips, soit 2,5 €. Là, on fait dans le Routard …
Un dernier détail sur notre home, nous devons le partager. D’abord avec cette charmante jeune fille …
Puis avec le gardien lui-même …
On ne savait pas ce que nous réservait cette étape de transition, sur la route du Cambodge.
Déjà, nous sommes partis sous les trombes d’eau ; notre première belle et superbe pluie.
Un minibus de touristes nous a amené en 3 heures à la frontière cambodgienne avant de revenir nous déposer auprès du Mekong (c’est donc dans leurs habitudes, Fine), à 100 mètres de l’embarcadère. Là où le copain du chauffeur vendait les billets pour la traversée en « ferry ». Du coup le vendeur de billets situé sur l’embarcadère, voyant arriver des touristes déjà nantis de billets, a franchement fait la gueule. Et on le soupçonne d’avoir donné des instructions au pilote pour nous déposer au plus court, sur l’ile de Dan Det.
Et nous voilà déambulant sous le cagnard à la recherche d’une « room with bathroom inside » jusque chez Mister Boun sur laquelle nous avons tout de suite flashé.
Nos nouveaux voisins. Un nouveau chasseur de criquets. Des gamins qui se nourrissent des graines de ce fruit bizarre. Ils m’ont fait goûter. Cela se mange très bien.Les habitants de l’ile qui se déplacent le plus souvent sur le Mekong.
L’après-midi, balade en vélo (si on peut appeler cela des vélos) pour apprécier le site.
Zoom Culture. Nous sommes en fait dans la région des 4.000 iles une région où le Mekong s’élargit, ralentit, et chute également de quelques mètres. Du coup la navigation n’est plus possible. Pour permettre la circulation des marchandises, les français avaient construits dans les années 20 une véritable ligne de chemin de fer (à voie étroite) de 14 kms, ainsi qu’un pont reliant deux iles judicieusement choisies. Les marchandises arrivant en bateau par l’aval était chargées sur le train ; elles étaient retransférées un peu plus tard sur un bateau naviguant sur la partie amont et reprenaient leur voyage.
Le train ne fonctionne plus depuis 1945, mais le pont est toujours là et les chutes aussi …