Dimanche 8 janvier 2023 – J27 – Retour (épique) près de Nouadhibou
Grosse prise de tête pour arrêter la route qui va nous ramener près de Nouadhibou pour repartir vers le Maroc.
Soit utiliser la piste qui longe la voie ferrée de Zouérate à Nouadhibou, 400 kms de piste, 10 heures ; soit redescendre sur Nouakchott et remonter vers Nouadhibou, 800 kms de route, 10 heures. Dans la première option la question est de savoir si notre petit 4x4 sera capable de passer les langues de sable qui barrent la route depuis quelques jours.
C’est finalement l’avis de Nicole qui emporte notre décision. Elle nous apprend qu’il existe une route, ignorée de notre carte et de notre GPS, qui évite de descendre jusqu’à Nouakchott. Ensuite il serait dommage de ne pas aller sur les rives du Banc d’Arguin.
Nous quittons le plateau pour rejoindre la savane désertique où s’ébattent des milliers de dromadaires. Nous finissons par trouver la route de Benichchab. Nous avons l’impression qu’elle a été faite récemment et pour nous. Quelques langues de sable barrent la route que notre Duster primesautier franchit allègrement. A l’un des postes de police Cath joue l’infirmière.
Et puis … plus rien ! La route s’arrête sur le chantier d’un dernier tronçon. Coup de chance : bien que nous soyons dimanche, des ouvriers sont au travail et nous tracent une piste que nous inaugurons. Et nous retrouvons la route Nouakchott – Nouadhibou.
Au Banc d’Arguin maintenant. Là, nous serons moins heureux. Aucun panneau indicateur sur la route et la maison du parc où nous sommes sensés payer un droit d’entrée et avoir l’info sur la route à suivre est fermée. Quant au « Centre d’interprétation » qui lui fait face, il est également fermé, sans doute depuis longtemps vue la hauteur de sable qui barre la porte d’entrée.
Tant pis pour le Banc d’Arguin ; nous allons nous rapprocher de la frontière pour être plus rapidement au Maroc demain matin.
Fort des qualités de notre 4x4, nous nous éloignons d’une centaine de mètres de la RN2 pour bivouaquer à l’abri d’une dune. Funeste erreur. Notre petit 4x4 patine dans le sable et s’immobilise. Je le mets en position 4x4 et tente de faire marche arrière. Une fois, deux fois, trois fois. Les roues finissent par tourner dans le vide, le sable en dessous des roues est éjecté et le chassis vient se poser sur le sable. Nous nous battons pendant une heure alors que le vent de sable vient pimenter encore un peu plus notre désarroi avant d’abandonner. Nous grignotons avant de déployer la tente un peu de guingois ... tout comme l'appareil photo, victime du vent de sable.
Nous nous couchons. Il est … 20h30 !