Samedi 7 août 2021 - J7 - Sofia
C'est parti pour une deuxième visite de Sofia. Qui n'égalera pas la première car rien ne vaut les premières découvertes, nez au vent, un peu instinctives.
Une mention particulière pour la basilique Sveta Sofia, qui a donné son nom à la ville et dont l'histoire mérite d'être contée.
Elle fut construite au 6ème siècle sous Justinien le Grand.
Pendant la période ottomane, elle fut transformée en mosquée et ses mosaïques et peintures furent détruites. Sacrilège !!!
Un premier tremblement de terre au 15ème siècle la détruisit partiellement et la laissa à l'abandon.
Reconstruite au début du 16ème siècle elle subit un deuxième tremblement de terre en 1818 qui fit tomber son minaret.
Reconstruit à nouveau avec un bel entêtement, le deuxième minaret ne résista pas à un troisième tremblement de terre, 40 ans plus tard, qui, au passage, tua les deux fils de l'Imam en fonction.
La rumeur circula alors que le Dieu des infidèles était en colère et l'église devenue mosquée fut laissée à l'abandon, ses ruines servant de dépôt public.
Le 4 janvier 1878, c'est ici que furent accueillis dans la joie et avec les honneurs les troupes russes du Général Gourko. Et comme il n'y avait plus de clocher, une cloche fut suspendue à l'un des arbres situé devant le porche et sonna solennellement pour annoncer la libération. La cloche est toujours en place...
Plus tard, la tentation fut grande de récupérer les briques de l'édifice pour la construction de la cathédrale Alexandre-Nevski à
A l'occasion du chantier de rénovation, les archéologues découvrirent, sous les fondations de l'église, une nécropole qu'ils entreprirent de restaurer. La visite de la basilique se fait donc en deux temps : une partie consacrée au lieu de culte et une deuxième à ses soubassements où l'on retrouve des témoignages de mosaïques et de peintures datant du 4ème siècle et ayant échappé à l'épuration ottomane.
Désolé, c'était une petite fixette sur ce morceau de l'histoire bulgare...
Les autres visites sont plus prosaïques.
Le marché des femmes. Les fruits sont 3 à 4 fois moins chers que chez nous ! D'une manière générale, les prix sont moitié moins élevés que chez nous.
Les halles ou marché couvert Halile. Une réplique des halles parisiennes. En plus désert.
La synagogue. Fermée le samedi, naturlich ! Elle a parait-il une capacité de 1.100 fidèles mais n'en accueille plus qu'une soixantaine. Les autres ont émigré vers Israël.
La mosquée Banya Bachi, un des rares sanctuaires musulmans à ne pas avoir été détruit à la libération.
L'université.
Le Métro, ultramoderne. Attention, photos interdites... Pourquoi ???
Et le bistrot du jour...