Jeudi 5 août 2021 - J5 - Sarajevo

Lever tôt sous notre tente en dur. A 7h30, nous sommes dans Sarajevo, au pied de la fameuse bibliothèque. Depuis notre passage en 2007 elle a pansé ses plaies et les impacts de balles ont disparu...

Nous arpentons le vieux quartier ottoman de Bascarsija. La place aux pigeons, les échoppes en bois, les mosquées, la tour de l'horloge, le pont sur la Miljacka, ...

A cette heure tout semble serein. Mais à quel prix ?

Le marketing touristique bat son plein. Citation (Merci Wikipedia !)

Sarajevo est parfois appelée la « Jérusalem de l'Europe » car les quatre grandes religions vivent ensemble, en harmonie dans un rayon de 150 mètres. C'est l'une des seules grandes villes européennes à avoir une église catholique, une église orthodoxe, une synagogue et une mosquée dans ce même quartier.

Autre citation

La Déclaration de Sarajevo, signée le 3 février 1998, avait comme but de faire de la capitale bosnienne « un modèle de coexistence et de tolérance pour le reste du pays ».

Mais les chiffres parlent d'eux-mêmes. Avant la guerre, en 1991, il y avait 157.000 serbes orthodoxes pour 527.000 habitants à Sarajévo. Il y en a aujourd'hui 15.000 ! Cherchez l'erreur ...

Nous ne perdons pas notre objectif : la Roumanie, via la Bulgarie.

Il y a deux routes possibles pour quitter Sarajevo en direction de Sofia. Sans GPS, à l'ancienne, nous en découvrons une 3ème qui nous emmène dans les montagnes sur une petite route étroite et (forcément) déserte ! Grrr ...

Nous rectifions le tir à Gorazde.

Nouveau passage de frontière, le 4ème en 5 jours ! Nous sommes en Serbie, capitale Belgrade. On ne nous demande plus nos Pass AntiCovid et le port du masque semble réservé à quelques femmes musulmanes...

Comme nous n'avons pas accès à Internet et que nous n'avons pas voulu investir dans un guide pour 2 jours de traversée, nous galérons pour définir une stratégie monétaire. Nous avons un peu trop changé d'argent en Bosnie et les "marks convertibles" bosniaques ne sont ni acceptés ni échangés en Serbie. Il n'y a du reste plus de "change" aux frontières.

Nous concluons provisoirement que la meilleure stratégie est de payer par Carte Bleue et d'avoir des euros en billets et monnaie.

Petite galère aussi en matière d'hébergement. Pas de camping, pas d'hôtels. Nous finissons par nous poser à quelques encablures de la frontière bulgare dans un motel. Encore fallait-il deviner que cet hébergement se cachait derrière la dénomination  "Sobe" (chambres).