J10 - Grand Rivière
Au programme aujourd'hui, la fameuse rando Grand Rivière - Le Prêcheur, 6 heures (!!!) au milieu de la forêt primaire, avec retour en bateau avec un pêcheur local.
Premier (gros) bémol que nous découvrons en appelant l'un des pêcheurs locaux : Les bateaux de pêche n'accostent plus, depuis aujourd'hui (!), à Grand Rivière. La faute au mauvais temps ! Mais pas facile à comprendre. Grace aux fonds européens, la commune a pu équiper son port d'une jetée protectrice que nous avons pu admirer. Mais lorsque les vagues sont trop fortes elles entrainent le sable qui vient boucher l'entrée du port... Ben oui, ces choses existent encore de nos jours. Il n'y a pas que la chlordécone ...
Du coup, rusés (héhé !), nous décidons de ne faire que la demi-balade et de revenir ensuite sur nos pas. Une baguette de pain, du sauc', du fromage, on n'oublie pas le rosé, et c'est parti...
Une heure plus tard, patatras, l'ondée ! Soudaine, violente. Nous sortons les parkas et évaluons la situation ; le chemin trempé est devenu hyper glissant. Nous modifions notre projet et nous recentrons sur une boucle menant à une habitation en ruines.
Intéressante parce qu'elle nous permet de mieux imaginer la vie des petits propriétaires békés ; qui ne nous parait pas particulièrement excitante. Nous sommes sur une parcelle loin de tout, entourée de forêt, où vivait une petite famille et ses ... 70 esclaves ... Difficile d'imaginer l'ambiance sur la propriété. En revanche, nous découvrons qu'on cultivait ici le cacao et le café. La Martinique n'est donc pas vouée à rester centrée sur la cane et la banane...
Petite curiosité locale : ces crabes munis d'un magnifique coquillage. Comme nous sommes dans la pente, le crabe rentre dans sa coquille qui n'a plus d'ancrage et se met donc à rouler dans la pente.
Retour dans Grand Rivière où nous arrivons à sécher. Mais comme nous avons toujours le pique-nique au fond des sacs, nous repartons sur les hauteurs où une vierge domine la ville. Et au moment de sortir nos casse-croute patatras, nouvelle ondée violente. Bonjour le sandwich antillais !
Bon, on se croyait en période sèche ! En regardant bien les stats, elle ne commence qu'en février. Bon, on sera peut-être encore là ?