Mercredi 29 juillet 2020 - J10 - La Cote Dalmate
Nous descendons le long de la cote Dalmate. Au programme, 3 villes : Sibenik, Trogir et Split.
Dès ce soir, les souvenirs se mélangent dans ma tête ... Heureusement que la tenue du blog m'impose de télécharger et trier les photos et de rappeler les points clés de chaque visite.
Tiens un test. J'interroge Cath sur ce que nous avons vu au cours de la journée. Elle se concentre et ... à ma grande surprise, arrive à retrouver la plupart des détails de la journée, y compris les arrêts espresso et glaces...
Sibenik. La vieille ville et la cathédrale avec les jolies petites têtes. Effectivement, l'architecte a eu l'idée (originale et heureuse) de graver dans la pierre les bouilles d'un certain nombre des habitants.
Trogir. Le portail de la cathédrale et ... l'appel de Thierry en train de prendre l'apéro avec Pascal et une partie des choristes de la Chorale Éphémère des Saisies sur la place Frison Roche de Beaufort...
Pour les amateurs (amatrices) de détails savoureux, cette statue d'un homme perdant sa tunique...
Split. Déjeuner, déambulation dans une ville surprenante où les vestiges du passé, et notamment le palais romain de Dioclétien, s'imbriquent les uns dans les autres sans aucune logique.
Si ! Une logique historique ... Dioclétien s'était fait construire ce palais imposant (215 mètres sur 180 ...) pour sa retraite (!!!), au 3ème siècle.
Au début du 7ème siècle, les habitants de la cité romaine voisine de Salone sont venus s'y réfugier, exploitant tous les mètres carrés possibles pour construire de quoi se loger, créant ainsi, dans l'urgence, un ensemble enchevêtré.
Les soubassements ont été utilisés comme dépotoirs, les nouveaux habitant se contentant de creuser des trous dans le plancher pour évacuer leurs ordures ; ce qui a permis de conserver ces magnifiques galeries. On imagine le plaisir gourmand des chercheurs découvrant ces milliers de mètres cubes d'ordures millénaires conservées à l'abri des intempéries ...
Bravo ! Je vais tenter de lui confier la rédaction du blog.
Perso, la fin de la journée a contribué à estomper quelque peu les souvenirs de la matinée. Nous avions finalement pris la décision de pousser jusqu'à Mostar en Bosnie-Herzégovine. Mostar et son célèbre pont, symbole (de la bêtise humaine et) de la guerre entre Bosniaques et Croates, il y a 30 ans.
Pour info, ce magnifique petit pont avait été détruit on ne s'est plus par qui ni pourquoi ; il a depuis été reconstruit à l'identique et est devenu un symbole de paix entre musulmans et chrétiens.
Une petite suggestion au passage pour nos dirigeants ; Faire numéroter les pierres de tous les édifices auxquels nous tenons ; cela facilitera grandement leur reconstruction au cas ou ...
Bon, j'en étais où ? Ah oui, Mostar ! Nous nous doutions que ce ne serait pas évident. La frontière est superbement vide dans les 2 sens au point que je zappe le premier contrôle bosniaque. Le gendarme, charmant au demeurant et parlant anglais, nous rattrape et nous invite à reculer sur une trentaine de mètres pour nous remettre dans le sens de la procédure. Et la procédure est ? Présenter un "Covid-test" négatif réalisé moins de 48 heures avant le passage de la frontière. Nous n'avons naturellement rien de tel à bord et nous nous enquerrons du lieu où nous pourrions réaliser le test. Il n'en n'a aucune idée. Nous rebroussons chemin et rejoignons la ville la plus proche. Nous interviewons 2 pharmaciennes successives qui n'ont aucune idée de la procédure. Dans l'intervalle Cath découvre que le coût du test est égal, par personne, à une nuit de camping à Zadar, pour deux !
Changement de direction ; nous repartons vers Dubrovnik. Nous découvrons un charmant camping, au bord de l'eau, avec un taux d'occupation de 10 %. Nous nous posons avec la ferme intention d'y rester 2 nuits et de consacrer la journée de demain à définir la suite de notre voyage en slalomant entre les réglementations "Covid" des pays suivants.