J42 – Jeudi 23 août 2012 – Jo’Burg

Petit « after » hyper intéressant sur le plan culturel, cette dernière journée à Jo’Burg.

Cath nous a concocté le programme et à l’heure dite, notre chauffeur du jour, Levy, nous attend devant la Guest House.

Première étape : Constitution Hill. Il s’agit d’un ancien fort, transformé plus tard en prison. C’est là que convergeaient la plupart des noirs ayant enfreint la loi sur l’apartheid, mais aussi les prisonniers de droit commun. Aujourd’hui une partie du site est transformée en musée. On visite la prison des femmes et une partie de la prison des noirs (qui est aussi celle des indiens et des « coloured »). Ici ont transité Mandela et les autres leaders noirs de l’ANC, mais aussi … Gandhi.

Deuxième étape : Apartheid Museum.

Superbe. Le musée présente l’histoire de l’Afrique du Sud, depuis l’origine de l’homme (ou de la femme …) et plus particulièrement celle de Jo’Burg.

Nous sommes naturellement plus particulièrement sensibles à l’histoire récente et à la mise en œuvre de la politique d’apartheid qui vaudra à l’Afrique du Sud d’être exclue du Commonwealth et mise au banc des nations. Les documents vidéos d’époque, notamment les discours du Premier Ministre Botha, sont glaçants.

Nous assistons ensuite à la montée de la colère des noirs et à la solidarité de certains blancs jusqu’à ce que le Président De Klerk accepte de négocier avec l’ANC et Mandela.

Troisième étape : La township de Soweto. Rien à voir avec les townships de Cape Town. Des petites maisons, un climat serein. Nous visitons la maison où Mandela a habité. Simple mais pas misérable. Puis le monument à la mémoire du jeune garçon abattu par les forces de l’ordre lors de la révolte des lycéens (que le gouvernement voulait forcer à faire leurs études en africaaner et non en anglais), puis le … stade de foot de 94.000 places construit pour la dernière coupe du Monde.

Finalement, de ce que nous avons pu voir, seul le Centre de Jo’Burg nous parait hostile et vaguement inquiétant. Notre chauffeur témoigne qu’il y a 10 ans encore, il n’allait pas dans le Centre de peur de se faire attaquer et voler sa voiture. Mais qu’aujourd’hui, pour lui, le Centre est « Safe ». Ce n’était pas la vision de Louise, hier.

Bon, trop peu de temps pour aller plus loin dans la connaissance de l’Afrique du Sud, mais des points d’ancrage qui nous permettront de mieux nous y intéresser.

Tiens, une belle formule trouvée sur un des murs du musée : « Quand les européens sont arrivés, ils avaient Dieu et nous la terre. Aujourd’hui, nous avons Dieu et eux la terre… »