J10 - Samedi 28 décembre 2019 - Otavalo
Aujourd'hui passage de la frontière. Comme Radio-Routards annonce des temps d'attente entre 4 et 6 heures, nous y allons "tranquilo" (même si nous sommes vaccinés depuis hier pour des attentes de 3 ou 4 heures...). Le taxi nous y mène en moins de 10 minutes et ... 35 minutes plus tard, montre en main, nous sommes dans un deuxième taxi, équatorien cette fois, en direction de Turcan où nous prendrons le bus pour Otavalo.
Pas de touristes, pas de vénézuéliens franchissant en masse la frontière pour permettre le renouvellement de leur visa équatorien. Nada !
Confirmation de ce qui a été pour nous une surprise en préparant notre voyage : la monnaie équatorienne n'est plus le "sucre" depuis l'an 2001, mais le ... dollar américain. Ce bon vieux "bob". Pourquoi ? Comment ? Cette décision est le fruit d'une véritable réflexion stratégique pour sortir l'économie du pays d'un coma profond dans lequel il se morfondait avec un taux d'inflation atteignant 60%, un produit intérieur brut en chute libre, un taux de chômage élevé, tout cela résultant d'une mauvaise gestion de l'état et ... d'une corruption généralisée. Pour les experts, l'Equateur fait figure de précurseur en Amérique latine et d'autres pays pourrait adopter le même système monétaire créant ainsi une immense zone de libre-échange des Amériques.
C'était la page Culture du jour.
Nous avons droit cette fois-ci à un véritable bus longue distance, même si le trajet durera moins de 3 heures. Grand confort. Le paysage est magnifique.
Retaxi pour rejoindre le Runa Pacha, notre hôtel. Les transports sont vraiment d'une grande simplicité en Amérique du Sud.
Un point important qui participe à la simplicité du système : il n'y a jamais de tentative d'arnaque de la part des chauffeurs de taxi. Il n'y a pas de compteurs, mais les prix sont fixes et visiblement connus de tous (sauf de nous ...) et ils sont particulièrement peu élevés (pour nous), généralement entre l'équivalent de 2 à 5€.
Nous posons nos sacs et allons faire la connaissance de la principale curiosité de la ville : le marché aux Ponchos, plaza de Ponchos ! Il est effectivement immense, particulièrement le samedi, semble-t-il. Son principal attrait, pour nous, est la rencontre avec les Otavalenos et leurs vêtements traditionnels ; grandes jupes noires ou bleues et chemisiers brodés pour les femmes, pantalons blancs et ponchos bleus pour les hommes ; espadrilles noires pour les femmes, blanches pour les hommes, feutre pour les hommes et fichu bizarroïde pour les femmes. Beaucoup de femmes portent en outre un imposant collier de perles dorées.
La richesse historique d'Otavalo, ce sont ses textiles ; développés depuis le 16ème siècle, d'abord sous l'occupation inca, puis sous l'occupation espagnole avant que les Otavalos ne les développent pour leur propre compte, les exportant encore aujourd'hui dans le monde entier.
Pour compenser l'empreinte "photos volées", nous décidons d'investir dans deux ponchos en prévision du froid qui nous attend dès que l'altitude s'élèvera. Pour l'instant, nous ne sommes qu'à ...
Tournées des églises locales sous l'œil bienveillant, mais masqué, de la Mama Cotacachi (4.