Jeudi 18 avril 2019 - J9 - Kom Ombo, sur le Nil ...

L'écologie version Egyptienne...

Hier, en arrivant sur ce quai improvisé, nous avons été (agréablement) surpris de voir Abdou, le Capitaine, se consacrer, sac poubelle en main, au ramassage des détritus présents sur le site. Et Françoise, la Castelroussine, a participé gaiement à cette action écolo.

En fait, il s'agissait de soigner le décor pour la soirée.

Ce matin, alors que la Dahebaya quitte le quai, nous découvrons que, non seulement le sac poubelle contenant les déchets récoltés est resté sur le site mais il s'est enrichi d'un carton et des bougies construites à l'aide de bouteilles plastiques.

Heureusement, Françoise dormait encore ...

Je ne te dis pas les palabres qui s'en suivirent. La psychologie belge face à la roublardise égyptienne. Thierry voulant, avec le tact caractérisant nos cousins d'outre-quiévrain, exprimer notre désaccord, Abdou, le Capitaine jurant qu'il avait brulé les déchets et laissé le site clean, notre guide, louvoyant entre les 2 camps...

J'ai presque regretté d'avoir pris des photos du délit, mettant fin à la poésie des palabres à l’Égyptienne. Sinon, on en parlerait encore...

Et c'est reparti pour une nouvelle, et dernière, journée de navigation. Le temps est superbe, le bleu du Nil et le bleu du ciel étant séparés par la ligne verte des palmiers et la ligne jaune des collines du désert.

L'étape du jour est Kom Ombo.

Le temple de Kom Ombo a été construit sous Ptolémée XIII, quelques années avant JC. Donc un pharaon-grec commandant un temple dans la plus pure tradition égyptienne ! Le temple est symétrique et dédié de manière équitable à Horus, le Dieu-Faucon, et Sobek, le Dieu-Crocodile.

C'est l'occasion de découvrir un "nilomètre", un puits maçonné, de 5-6 mètres de diamètre qui permettait d'enregistrer le niveau de la crue du Nil ... et de définir le montant des contribution et impôts en conséquence.

Petit détour pour découvrir le marché de Kom Ombo, décrit avec beaucoup d'emphase dans la notice des Gréements du Nil. "Un des moments très forts du voyage. Vous déambulerez dans le fouillis du marché populaire où couleurs, parfums d'Afrique et d'Orient mêlés sont autant de symphonie pour les yeux et les narines..." Bof, bof ...

Encore quelques heures de navigation et nous arrivons à Assouan, terme du voyage en Dahabeya.

Une dernière nuit à bord nous attend avant de débarquer et de retrouver notre autonomie.