Jeudi 11 avril 2019 - J2 - (petites) arnaques aux pieds des Pyramides
D'abord 3 photos prises de notre chambre au petit matin, sans les projecteurs de la salle de spectacle en plein air.
Nous sommes vraiment aux pieds des Pyramides ! Et comme la literie est bonne et les ptits déj de qualité, nous confirmons, malgré sa façade vétuste à l'image du pays, la note de 9 donnée par les clients du Guardian Guest House. Merci Vincent et Véronique pour le tuyau ! (Je corrige en relisant ce début d'article écrit ce matin : ce ne sera pas 9 car ils ont décidé de refaire les vernis des boiseries des couloirs aujourd'hui et l'air dans notre chambre est devenu irrespirable ...)
Mais revenons aux Pyramides. Dès qu'on les aborde par l'ouest, c'est à dire le désert, on retrouve l'image d'Epinal traditionnelle.
Nous prenons donc les tickets d'entrée dans le site et, refusant calèches, chevaux et chameaux, prenons la route qui monte vers le plateau.
Un monsieur, carte officielle autour du cou, nous intercepte à hauteur du Sphinx et contrôle nos tickets. Puis, voyant le téléphone dans les mains de Catherine, lui indique le meilleur spot pour prendre la photo du Sphinx. Puis lui propose gentiment de la prendre en photo devant la monumentale statue. Puis 2 photos, puis 3 avec toute une série de postures dont nous comprendrons plus tard qu'elles font partie des traditions locales comme celles du Salar d'Uyuni en Bolivie.
Puis il me propose avec l'autorité d'un photographe expérimenté de prendre à mon tour la pose.
Puis on se déplace de quelques mètres et rebelotte devant l'entrée d'un tombeau.
Puis on grimpe de quelques mètres et rebelotte avec pour arrière-plan les pyramides de Khéops et Khephren.
Entre temps, nous finissons par comprendre qu'il n'a rien d'un officiel et que sa carte est surement pipeautée. (L'un d'entre eux a voulu me refaire le coup du contrôle des billets cet après-midi. J'ai vérifié sa carte ; il y avait marqué "Horse driver" Ha ha ha !)
Mais c'est vrai qu'on a passé un moment sympa et découvert, à nos frais, cette petite arnaque locale.
Car, pour s'en débarrasser, Cath lui demande combien coûte ses talents de photographe : "
Cinq minutes plus tard (pas plus !!!) nouveau (faux) contrôle. Le pseudo guide veut nous indiquer l'entrée gratuite d'un tombeau. Nous résistons fermement mais, à sa demande, Cath ne peut lui refuser une cigarette. A priori, c'est sans conséquences. Tu crois ? Cadeau pour cadeau il veut nous offrir un "keffieh", cette coiffe des bédouins. Nous refusons, mais il insiste fermement, un cadeau pour un cadeau, et nous voila partis pour une nouvelle séquence de photos, Keffieh on the head. Lorsque nous repartons ... il nous demande quand même un petit quelque chose ... pour ses enfants. On s'en tire avec
Du coup, nous nous repassons deux films. Hier, le gérant, après que nous ayons payé la chambre pour 2 nuits et le taxi depuis l'aéroport, sans reçu naturellement, nous dit soudain "Ah, j'ai oublié de vous faire payer le taxi". Là, nous avions une bonne mémoire, ça n'a pas traîné. On a refait les calculs avec lui ...
Et puis ce matin, en payant les tickets pour l'entrée générale sur le site, j'ai la ferme conviction qu'il m'a remplacé un de mes billets de 200 par un de 50. Coût de la leçon :
Déjeuner ce midi dans un restau spécialisé dans le poisson. Il y a 100 places dans le restau et nous sommes les seuls clients. Un doute soudain sur la fraîcheur des poissons...
Je repars seul pour visiter la chambre funéraire de Khéops, au cœur de sa pyramide.
Pour entrer sur le site, il y a un contrôle de police type aéroport. Je glisse machinalement, comme ce matin, mon sac dans la machine à détecter les armes et lorsque je veux le reprendre la gentille dame du contrôle me dit "Vous avez un couteau ?". Bon sang, mon opinel ! ... qu'en vrai savoyard je quitte rarement. Elle est aussi embêtée que moi. Mais on finit par trouver un accord honnête. Elle me le laisse et en échange je lui donne ... un petit "tip" de
Arrivé devant l'entrée du boyau qui mène au coeur de la pyramide : "Vous avez un appareil photo ?" "Oui !" " Les photos sont interdites. Il faut le laisser à l'entrée !" Heu et comment je vais prendre des photos à l'intérieur, moi ...
Quitte à lui laisser quelque chose en otage, je lui tend mon téléphone portable. Pour une raison que j'ignore, cela le gène et il préfère me laisse passer. Gratis, oui !
Je rentre dans le ventre de la pyramide par un boyau étroit creusé, dixit le Routard, par les pilleurs de tombes. Puis j'emprunte, courbé en deux, un étroit couloir ascendant qui débouche sur une haute galerie, ascendante elle-aussi. Je débouche enfin dans la chambre funéraire du Pharaon où il ne reste qu'un sarcophage en granit, et un gardien solitaire. "Si vous voulez prendre des photos, allez-y ..." Ben merci ! Sauf qu'il n'y a pas grand chose à immortaliser... Tip :
Il est bientôt 16h00. Je me précipite pour voir une ultime curiosité : la barque solaire de Khéops, 42 mètres de long qui faisait partie de son mobilier funéraire, au cas où il en aurait besoin dans son voyage pour l'éternité.
Je fais l'impasse sur le droit photo (
Bref, au cours d'une journée passée dans un site de près de 4.500 ans, c'est la psychologie de l'Egyptien d'aujourd'hui et son rapport à l'argent qui m'aura le plus préoccupé !
Et lorsqu'une australienne viendra m'interviewer pour je ne sais quelle raison et me demandera ce que je ressens là à cet instant présent dans ce site multimillénaire, je dois la décevoir en lui répondant que j'ai du mal à saisir la psychologie des Egyptiens d'aujourd'hui.
Une habitude (après le Guatemala ...) : Cath prise d'assaut par une bande de collégiennes qui ont cru deviner en elle Sharon Stone ou Carole Bouquet. Bon, son exaltation baissera d'un ton quand elle découvrira qu'elles font le siège de tout ce qui ressemble à une occidentale... Une remarque a posteriori : elles avaient toutes un portable ...
Bon ! Que reste-t-il dans mon appareil ?
Bon maintenant c'est fini ...
