Dimanche 21 avril 2019 - J12 - Assouan
Une journée qui commence par une surprise pas (Baba) cool. Alors qu'elle vient de nous préparer un petit déjeuner sympathique, Raghda notre hôtesse nous annonce qu'elle s'est trompée, que notre chambre était réservée par quelqu'un d'autre et que nous devons la libérer, mais qu'elle nous a réservé une chambre encore plus belle que la sienne, pour le même prix, chez son cousin !!! Glups ... Juste au moment où nous allions partir en visite ....
Méli mélo à la mode arabe. "Attendez ; si les nouveaux clients préfèrent la chambre de mon cousin, vous pouvez garder la vôtre..." Et ils arrivent quand les nouveaux clients ? Heu ...
Nous comprenons surtout que nous allons passer la matinée à attendre on ne sait quoi et décidons d'aller voir à quoi ressemble la chambre du cousin. Notre amie Raghda passe devant, le sac de Cath sur la tête. Nous n'allons pas loin ; le cousin habite à moins de
Raghda en fait des tonnes. "C'est ma faute. Je me suis fait gronder par mon patron, etc."
Dans le même temps, Cath sort son smartphone et réserve une chambre dans une autre Guest house (merci Booking), à
Raghda, bonne joueuse, nous y mène. Mais cette fois-ci Cath porte son sac. La contrition a des limites.
Nous rejoignons donc El Prince Guest house à travers la campagne. Il n'a pas le charme du Baba Dool, mais la chambre donne sur le Nil et nous sommes, pour les prochaines 24 heures, chez nous !
Et nous repartons, sereins !
Direction le temple de Kalabchah, sur la lac Nasser, ma chère ... Il s'agit du premier temple déplacé, opération réalisée par les allemands. Au passage nous pouvons admirer ce monument célébrant l'amitié égypto-russe, puisque ce sont les russes qui ont construit le Grand barrage, les américains ayant décidé que l'Egypte n'était pas solvable.
Le temple est (relativement) modeste mais bien conservé. Et surtout, nous l'avons vraiment pour nous seuls ... Il date du début de notre ère, a été commandé par l'Empereur Antoine et est dédié au Dieu de la Fertilité.
Nous nous intéressons désormais un peu plus aux codes des graveurs égyptiens. Le buste est de face, mais les jambes et les pieds sont de profil, de même que la tête. Les statues ont souvent deux mains identiques, droites ou gauches. La poitrine des femmes est représentée de face mais un sein est représenté sur le coté. Bref nous commençons à devenir dissipés et critiques ...
Au retour, petit détour, pour aller constater de visu "l'obélisque inachevé". La carrière de granit rose est immense et effectivement il est là : un obélisque de
Visite du Musée de la Nubie, très différent des musées du Caire et de Louxor, car beaucoup moins écrasé par le patrimoine venant des pharaons. Des céramiques, des bijoux, des représentations de la vie quotidienne et une exposition de photos des temples d'avant le barrage.
Déjeuner au Salah Ed Din, notre cantine au bord du Nil que prolonge un long échange avec 2 parisiennes rigolotes.
Dernière étape de la journée : la gare où nous voulons réserver nos billets pour Louxor, demain.
Ce qui nous semblait devoir être une simple formalité devient une véritable épreuve.
3 queues d'une quinzaine de personnes chacune devant les 3 guichets. Mais gentiment, quelqu'un nous fait remarquer que, devant chaque guichet, les femmes font une queue parallèle à celle des hommes. Et comme il y a très peu de femmes qui achètent des billets (c'est une affaire d'hommes !), pendre la queue des femmes, Cath en tête du binôme, est un véritable coupe file.
Notre première tentative est vouée à l'échec. Nous comprenons mal le guichetier. Il semble qu'il n'y ait plus de places en 1ère dans le train de 7h30, que le train suivant part dans l'après-midi, et que les secondes sont réservées aux Egyptiens.
Le temps de reprendre nos esprits, Cath remonte au créneau, toujours dans la file des femmes ... et nous repartons avec 2 billets qui semblent correspondre à nos attentes initiales. On verra bien demain...
Nous en profitons pour prendre nos billets Louxor- Le Caire, en train couchettes. Pour l'aller, sur Internet, cela s'est fait sans problème. Ici, nouvelle épreuve ...