Dimanche 24 décembre 2017 – J4 – British Mumbai
Pas de procédure complexe aujourd'hui … Mais un retour un siècle en arrière sur les traces des anglais.
Si l'occupation anglaise, tout comme la portugaise ou la française, a commencé dès les 16ème et 17ème siècles, avec l'ouverture des comptoirs maritimes, la suprématie anglaise s'est affirmée en 1763 avec la fin de la guerre anglo-française. L'Inde unifiée par les anglais a été intégrée dans l'Empire Britannique en 1877. Elle a obtenu son indépendance en 1947, soit 70 ans plus tard. (Merci le Routard !)
Le patrimoine immobilier légué par les anglais est impressionnant avec, en figure de proue, la gare, Victoria Station, rebaptisée CST (Chhatrapati Shivaji Terminus) par les indiens. D'après les spécialistes, un mélange des styles moghol et européen, orchestré (entre autres) par John Lockwood Kipling, le père de Rudyard (le livre de la jungle...)
A coté, l'ancien hôtel de Ville, dans le même style.
Plus loin, la Haute Court de Justice, puis la « Clock Tower », une église, un collège, une bibliothèque et de multiples bâtiments d'habitation.
Nous imaginons la passion qui a conduit architectes et entrepreneurs à construire ces villes nouvelles sur des terres vierges. Nous avions le même ressenti à Cuba, en admirant les façades hispaniques. Et le même sentiment de gâchis en voyant les façades des immeubles se dégrader avec le temps et le … temps (!!!). De temps en temps (!!!), ce sont les bâches qui recouvrent des immeubles décatis qui sont elles-mêmes dégradées par les intempéries.
Nous poursuivons notre déambulation.
L'école des Arts, créée par le Papa Kipling, toujours en activité aujourd'hui, mais bien décatie elle-aussi.
Le marché, une mosquée, un temple hindou. Nous sommes assaillis par les faux prêtres qui nous proposent des bracelets en fil. « No money, no money » hurlent-ils pour montrer leur bonne foi (religieuse) et dès que le bracelet est posé, le touriste croyant se débarrasser du problème en cédant, « One hundred roupies ». Ben, puisque ça marche...
Repas dans un petit restau local : un thali … une douzaine de petites coupelles contenant des soupes, des currys de légumes et deux desserts. Pour 185 roupies par personne, soit 2,5 €.
L'après-midi, nous squattons un taxi pour découvrir le quartier résidentiel de Malabar Hill.
Quelques jolis spots de natures très différentes.
Baganga Tank, un vaste bassin entouré de ghâts où l'on devine que les gens d'ici font leurs ablutions le matin.
Dhobi Ghat, le quartier des blanchisseurs. Là non plus, l'activité n'est pas intense, mais on la devine aisément en voyant les quantités de linge sécher au soleil.
La mosquée Haji Ali Dargah, construite sur un îlot relié à la terre par une digue étroite. Une foule immense se presse. Il est 5 heures.
Et, lui faisant face, ce Mumbai moderne avec ses grands bâtiments pas encore rongés par les intempéries...
Notre repas de Noël ? Il sera … libanais, l'assurance de maîtriser le dosage de "spicy"... Sur les recommandations du serveur, nous avons pris le plat « Non-vegetarian ». En fait du poulet accommodé de 5 manières différentes, avec des morceaux d'oignons. Bof, bof …
Mais curieuse façon, tout de même, de désigner un plat de viande sans la nommer ...
Joyeux Noël à tous !