J12 – Mardi 5 septembre 2017 – Ponta da Sol sur l'île de Santo Antao
Lever tôt pour prendre le ferry qui nous mène en 50 minutes sur l'île de Santo Antao, en face de Mindelo, dernière escale de notre séjour Cap Verdien.
Juste le temps qu'il faut pour que les douleurs à la gorge de Cath se réveillent. Ce qui nous permet de visiter un nouvel hôpital, celui de Porto Novo. Grâce à notre chauffeur de taxi, nous évitons la salle d'attente. La mignonne jeune toubib capverdienne, fait son diagnostic et décrète un peu de cortisone en intraveineuse et un léger traitement pour consolider tout cela.
Les douleurs s'atténuent aussitôt et nous abandonnons le plan bis « retour en urgence » pour reprendre le plan de base, avec circonspection.
Petit tour à la farmacia pour apprécier les locaux et notamment la salle d'attente.
Et après avoir négocié le coût de la course avec notre chauffeur, direction le nord de l'île par la « corda », la route du centre et de la montagne.
Nous quittons la plaine aride et surchauffée pour grimper à plus de 1.000 mètres … au milieu des sapins !
La route est belle, déserte naturellement, construite comme toutes les routes de l'île en pavés, mais elle ne nous paraît pas à la hauteur des appréciations dithyrambiques du « Petit Futé ».
Arrêt « chez ma sœur », dixit notre guide, pour un café.
Puis nous redescendons de l'autre coté. Et là, nous comprenons à la fois les commentaires dithyrambiques et pourquoi ils ont mis 25 ans pour construire une route de 44 kms. J'espère que les photos parlent d'elles-mêmes ; et notamment ces deux passages étroits avec des précipices de chaque coté. On dit, et je veux bien le croire, que pour tracé un circuit optimal en montagne il suffit de suivre le chemin pris naturellement par les mulets. Mais je suis tout autant persuadé qu'aucun mulet n'est jamais venu faire la trace ici …
Arrivée à Ponta da Sol. Chouette, notre chambre donne sur le petit port. Le spectacle est permanent. Les pêcheurs qui arrivent et dont on tire la barque sur le sable. Le poissonnier qui débite son poisson en plein air depuis maintenant près de 3 heures. Cette gamine qui fait des concours de plongeons avec ses copains. Et là, les anciens qui tapent le carton sous leur abris. Nous retrouvons les sensations de Calcutta où nous avions passé des heures à observer la vie dans la rue.
Et pour envelopper tout cela, la mer … Le bruit permanent de son flux et reflux, les vagues qui explosent sur les rochers, et la marée qui change imperceptiblement le paysage à chaque instant...