J9 – Dimanche 7 mai 2017 – Le retour...
Lever 0h45 ! Nous n'aurons pas beaucoup dormi …
Le bus est à l'heure et une heure plus tard nous sommes à l'aéroport Ben Gourion. Cools ! Pas frais, mais cools...
Et là, c'est le sketch surprise !!! Ce que nous n'avons pas eu à l'aller, nous l'avons au retour : un interrogatoire en règle.
Je suis choisi pour un interrogatoire en anglais, Nico pour un interrogatoire en français. C'est bien, cela me permet de pratiquer.
Devant nous, deux jeunes femmes de la police et derrière elles deux supervisors auxquels elles viennent rendre compte régulièrement pour comparer nos réponses et demander la séquence de questions suivante.
Extraits : « Comment vous connaissez-vous ? Depuis quand êtes-vous en Israël ? Qu'avez-vous fait ? Comment vous êtes-vous déplacés ? Où avez-vous dormi ? Où étiez-vous hier ? Comment êtes-vous venus ? Qui était le chauffeur ? Avez-vous fait vous-même vos bagages ? Les avez-vous transportés ou quelqu'un l'a-t-il fait pour vous ? Pourquoi avez-vous choisi de venir en Israël ? Où dormiez-vous ? Comment s'appelait votre guide ? Qui a organisé votre voyage ? Avez-vous acheté ou vous a-t-on offert quelque chose ? Où sont vos vélos ? A qui les avez-vous loués ?... » Et elle repart voir le supervisor, et elle revient poser des questions, et elle repart, et elle revient...
Heureusement, il n'y a pas trop d'écarts entre les réponses de Nico et les miennes. La première phase se termine. Un des supervisors désigne Françoise et Régis. Ils ont droit à une fouille détaillée de leurs bagages, mais reviennent, sereins. Le supervisor a passé en revue les photos prises par Françoise : le mur, les contrôles …
Les choses se décantent enfin. Nous revenons aux questions traditionnelles : « Transportez-vous une arme ? Vous a-t-on remis un cadeau ? L'avez-vous acheté ou vous l'a-t-on donné ? » Je pense au bracelet marqué « Palestine » que Nico a au fond de son sac. J'avoue que j'emmène une kippa blanche, récupéré au mur des lamentations. La fille éclate de rire. Enfin …
Quel était leur objectif ? Visiblement, il était double : vérifier que nous n'avions pas été au contact de terroristes mais aussi comprendre comment un groupe de 8 français avait pu passer une semaine en Palestine.
Quel aurait été le résultat si nous avions été interrogés à notre arrivée et non au départ ?
Y-aura-t-il un risque à l'avenir de voir un groupe refoulé ?
Quant à nous, nous sommes satisfaits (je cherche le mot juste...) d'être venus en Palestine et de pouvoir témoigner de la situation des palestiniens. Insupportable !
Le cliché de la victime devenant bourreau est une réalité. Comment la situation va-t-elle se normaliser ? Quel Mandela va-t-il réussir à résoudre ce problème insoluble ?
« Tout le monde savait que le problème était insoluble. Est arrivé un homme (ou une femme) qui ne le savait pas, et qui l'a résolu ! » Proverbe universel. Vivement qu'il ou elle vienne !
Le voyage se déroule quasi comme prévu.
Une toute petite alerte à Istanbul lorsque je fais l'objet d'un contrôle aléatoire de présence de substance (explosive ou hallucinogène ?) sur les doigts. Comme à Los Angelès, il y a 4 ans, le détecte bippe ! Une fois, deux fois, trois fois ... Le 4ème test est neutre. Enfin ...
Arrivée à Saint Ex à 11 heures. Le groupe se dégroupe ... Cath prend le volant. Nous nous arrêtons à la mairie de Villard pour voter. Nos poules et nos daltons du Praz ont l'air en bonne forme. Il nous reste à attendre le résultat des présidentielles.
Nous vous embrassons tous, acteurs ou lecteurs de ce périple. A une très prochaine fois.
Cath et Jacques