J23 – Lundi 23 janvier 2017 – Npa An
Journée « karstique » aujourd'hui … Le truc consiste à faire le tour du massif karstique qui nous sert d'horizon et à s'arrêter aux spots religieux, pour l'essentiel des grottes aménagées. Et c'est parti sur notre sympathique petit scooter ...
Et pour me faire mentir, le premier spot n'est pas une grotte, mais un résidu rocheux dégingandé qui trône au milieu d'un lac. L'horizon est superbe. Pour les puristes, le lieu s'appelle Kyail-Ka-Lat. Mais je ne garantis pas la prononciation ...
Le deuxième spot … n'est pas une grotte non plus ! Mais un champ de bouddhas. Il y en aurait 1.100 ! Ils composent le « Lumbini Garden ».
« Sadan Cave » est notre troisième spot ! Superbe. La première salle est aménagée avec, notamment, ce grand bouddha couché auprès duquel nous avons une pensée pour tous nos amis et particulièrement ceux qui vivent une situation difficile.
La grotte se poursuit derrière cette première salle par un long couloir creusé par une rivière sous-terraine sur près de 200 mètres. Nous ressortons de l'autre coté, au bord de l'eau. Un bistrotier nous désaltère et un batelier, vivement secondé par son fiston, nous ramène à travers les rizières, vers notre point de départ. Vaut le déplacement !
Nous errons pour trouver le 4ème spot. Il faut dire qu'il n'y a aucune indication en anglais et que notre prononciation ne semble pas tout à fait adaptées aux oreilles locales. C'est une … petite grotte, mais c'est l'ensemble du site qu'il faut savourer ; les rizières et cette piscine naturelle appréciée par les jeunes du cru. Nous y déjeunons dans une gargote montée sur pilotis.
En chemin, crevaison ! Mais le sort est avec nous (sans doute une forme de récompense pour toutes nos visites à Bouddha...) car nous nous en rendons compte en traversant un petit village et il y a un mécano de l'autre coté de la rue. Non, non, pas de paranoïa, il ne s'agit pas d'un piège à la cubaine... Du reste l'ardoise (4.000 kyatts, soit 3 €, nouvelle chambre à air comprise...) ne penche pas en faveur d'une quelconque arnaque. Grand seigneur, soulagé par le faible montant de la facture, je veux laisser le billet de 1.000 kyatts au jeune mécano. Sursaut du jeune homme qui ne s'y attend pas du tout. Il finit par accepter et s'empresse de le remettre au patron. Cela alimente nos interrogations. Dans un pays comme celui-ci où la notion de pourboire n'existe pas, faut-il ou ne faut-il pas en laisser un, lorsque nous estimons que la situation s'y prête ?
Puisque nous sommes au chapitre de l'argent, quelques lignes pour saluer l’honnêteté des birmans. A Ngwe Saung, alors que nous avions négocié le prix de la course en taxi pour rejoindre l’embarcadère, un des jeunes de l'hôtel est venu nous informer que l'aller-retour du centre ville vers l'hôtel était compris dans le prix de la nuitée. Et hier, cette dame qui nous fait remarquer que j'ai perdu un billet en sortant la carte de ma poche. Et jamais nous n'avons eu l'impression d'un « prix pour touriste ». Ce qui fait que nous ne négocions que très rarement, lorsque le prix annoncé traduit une incompréhension.
Nos dernières heures birmanes sont comptées. Il est grand temps d'aller faire ... le plein de tissus sur le marché. Tu t'y attendais un peu s'pas ? La voisine du monsieur s'est demandé pourquoi ma femme m'achetait 10 longyis d'un coup !
Et en récompense, nous avons droit à une petite page culturo-vestimentaire.
Chose promise à Karina (entre autres) : le longyis : quesaco ?
Non ce n'est pas une jupe comme on pourrait le croire, ni un pagne, c'est un morceau du tissu de 2m de long cousu sur la largeur (ce qui en fait un tube).
On se met dedans, les hommes tirent des 2 côtés, les replient sur le devant et font un gros nœud. Les femmes, elles, tirent sur un côté et rabattent sur l'autre côté en faisant un rentré (quoi ? Vous n'avez rien compris ? Pourtant j'ai l'impression d'être claire).
Les couleurs et les motifs sont différents selon les groupes ethniques. Les hommes portent des longyis avec des motifs à carreaux.