J11 – Mercredi 11 janvier 2017 Sur le lac Inlé.
Journée passée sur le lac en compagnie de Mawmaw, notre jeune pilote qui sera d'une discrétion exemplaire (il ne parle pas anglais) tout au long du périple.
Ce tour est un must des must en Birmanie. Tu loues une espèce de petit longboat (!!!) et vogue la galère sur le lac et les cours d'eau qui s'y jettent à la rencontre des « Inthas », ce peuple de pêcheurs et d'artisans qui vit sur l'eau, dans des maisons sur pilotis. Une douzaine d'escales sont prévues entre les ateliers d'artisans et les incontournables temples et pagodes.
Qu'en reste-t-il ce soir ?
Nous n'avons pas vraiment rencontré les « inthas », le peuple du lac. Nos seuls contacts ont été les ouvriers des ateliers et les vendeuses de souvenirs des temples qui ne diffèrent que peu des birmans que nous avons rencontré jusque là ! Il faut dire que nous avons refusé d'aller voir les fameuses « femmes girafes » sur les conseils du Routard. En effet, alors que cette tradition douloureuse pour les femmes étaient (heureusement) en train de disparaître, la présence et l'intérêt malsain des touristes est en train de la réactiver et des petites filles sont à nouveau soumises au supplice des anneaux.
En ce qui concerne le site, on s'habitue vite au fait que les maisons soient sur pilotis et que les habitants se déplacent en bateaux. Mais nous n'avons pas trouvé de quartier un peu pittoresque.
Ce qui restera dans nos têtes …
Les pécheurs « acrobates ». Ils se tiennent sur une seule jambe et manœuvrent la pagaie avec l'autre. Nous n'avons pas vraiment compris l'intérêt de la chose, même si elle est spectaculaire. Les premiers pécheurs que nous avons vus se trouvaient à l'entrée du lac que l'on rejoint depuis la ville de Nyaungshwe où nous résidons,
par un chenal. Mais cela ressemblait plus à une démo d'accueil pour touristes qu'à une chasse aux poissons. Nous en avons revu sur le retour, mais notre pilote ne s'est pas attardé suffisamment pour que l'on comprenne.
Les jardins flottants. Le concept nous a impressionné, même si la réalité est peu spectaculaire (nous sommes en saison sèche) et pas photogénique. Les inthas ont exploité la flottabilité de différentes plantes pour créer des grandes bandes qu'ils ancrent dans le lac et recouvrent de terre. Ils peuvent ainsi cultiver des légumes sur de très grandes surfaces.
Le fil de lotus. Les inthas récoltent le lotus pour en faire du fil. Et effectivement, les tiges de lotus contiennent des fils qu'il est possible de tisser comme la laine, le coton ou la soie. Le résultat n'est pas donné puisque les chemises étaient affichées à 750 US$ ! Cath a calculé le prix au mètre : 400 euros.
La pagode Shwe Inn Tain. On y accède par un passage couvert de … 600 mètres de long, que nous avons du reste failli manquer. On pensait qu'il fallait prendre la route pendant 20 minutes et, étonnés d'être seuls sur cette route, on a découvert que le passage était ce « machin » en tôle sur notre droite.
Ce passage est entièrement occupé par des … boutiques de souvenirs. On se demande de quoi vivent les vendeuses... Nous sommes, parait-il, en haute saison touristique et, franchement, il n'y a pas bousculade … Nous sommes du reste seuls sur le site...
Autre caractéristique de la pagode : Un champ de ruines de stûpas.
Alors que tout autour de la pagode, ce n'est que ors et paillettes, sur les flancs, on se croirait à Ankhor avec Indiana Jones … Peut-être que seules les dépenses d'investissement permettent d'acquérir des « merits » …
Voilà pour les faits marquants. Tu trouveras ci-joints d'autres photos des artisans :
Dinandiers, forgerons, fabriquant de bateau, fabriquants de cigares ...